Ce dimanche, la Fédération ivoirienne de football a dévoilé le nom des six candidats pour occuper le poste de président. Parmi eux, Didier Drogba, ancien attaquant vedette des Éléphants. Pour tenter de rafler la mise, l’ancien buteur de Chelsea pourra s’inspirer de l’exemple de plusieurs anciens joueurs.
Didier Drogba (44 ans) sera-t-il le prochain président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) ? L’ancien attaquant star des Éléphants, auteur de 65 buts avec le maillot ivoirien (106 sélections), fait partie des six candidats déclarés, selon la liste dévoilée par la FIF, dimanche. « Enfin nous y voilà ! J’ai hâte que la campagne démarre. Faites-moi confiance pour donner vie au football ivoirien si je suis élu », a-t-il déclaré, vantant une candidature « d’unité ».
Si l’ancien attaquant de Chelsea jouit d’une notoriété importante grâce à sa carrière de joueur, il aura tout de même fort à faire pour occuper un poste laissé vacant depuis le printemps 2020. Toutefois, il pourra s’inspirer de l’exemple d’anciens joueurs devenus également présidents de leur fédération nationale.
Samuel Eto’o veut changer l’image de la Fédération au Cameroun
L’exemple le plus récent et sans doute le plus parlant pour Didier Drogba, c’est celui de Samuel Eto’o. L’ancien buteur du FC Barcelone ou de l’Inter Milan a été élu à la tête de la présidence camerounaise en décembre dernier. Massivement soutenu par l’opinion publique, Eto’o, auteur de 56 buts sous le maillot des Lions Indomptables, a débuté un mandat de quatre ans en battant le président sortant, Seidou Mbombo Njoya, par 43 voix à 31.
Les missions sont nombreuses pour le Camerounais : développer un football national en manque de moyens et restaurer la confiance au sein d’une instance gangrenée par la corruption. Eto’o doit également rattraper le retard pris par l’ancienne équipe dirigeante en ce qui concerne le développement du football féminin. Parmi ses projets annoncés, lancer notamment la construction de 40 stades municipaux d’ici 2030.
En Zambie, Kalusha Bwalya remporte la CAN avant d’être condamné
En Afrique, il existe un autre exemple d’ancien joueur devenu président de Fédération : Kalusha Bwalya. L’ancien Ballon d’or africain (1988) a été élu en 2008 au poste de président de la Fédération zambienne de football. Sportivement, son bilan est bon. En 2012, les Chipolopolos ont remporté la Coupe d’Afrique des Nations pour la première et toujours unique fois de leur histoire. La suite a été plus compliquée pour lui.
Cité dans une affaire de corruption, l’ancien joueur du PSV Eindhoven a été suspendu en 2018 par la Fifa pour deux ans de toute activité liée au football, que ce soit au niveau national ou international, avant d’être finalement blanchi en janvier 2019.
Davor Suker, l’ancien buteur devenu président du football croate
En Europe, Davor Suker peut se targuer d’être impliqué dans les deux plus belles performances du football croate en Coupe du monde. Demi-finaliste en 1998 et battu par les Bleus lors du Mondial en France, Suker est élu président de la Fédération croate de football en 2012. C’est sous son mandat que les coéquipiers de Luka Modric atteignent la finale du Mondial en Russie, en 2018, encore battus par l’équipe de France. En juillet 2021, il est évincé, après neuf ans de présidence. Il lui est notamment reproché le manque d’ambitions dans la rénovation des mauvaises infrastructures du pays.
En France, aucun ancien international n’a occupé le poste de président de la Fédération française de football. Même si Michel Platini, ancien meneur de jeu des Bleus et champion d’Europe en 1984, a été vice-président de la FFF en 2001 avant de devenir, en 2007, président de l’UEFA.
