
Les boxeurs sénégalais ne participent pas aux Championnats d’Afrique de Maputo. Ce que déplore le Directeur technique de la Fédération sénégalaise de Boxe et Discipline associées (FSBDA). Malick Niang a, en effet, exprimé sa déception face à cette situation.
«On a un sentiment de déception énorme», tonne-t-il, avant de laisser entendre que le ministère des Sports était au courant de tout depuis le début. Malick Niang d’expliquer dans les colonnes de Stades visité par Senego: «on a fait 41 jours de préparation externe. L’État ne peut pas attendre le dernier virage pour nous dire qu’on ne part plus. S’ils nous avaient avertis depuis longtemps, on aurait essayé de voir d’autres ressources pour partir. On attend de voir d’ici vendredi, s’il est encore possible de partir. On attend, on ne désespère pas. Si on partait et qu’on devienne champion d’Afrique à Maputo, on serait directement qualifié pour les JO de Paris 2024. Nous ne voulons pas rater cette opportunité et on garde toujours espoir de la réaction du ministère des Sports. On s’est donné toutes les chances pour aller à Maputo et battre nos adversaires. Lors des championnats de la Zone 2, on a survolé la compétition et on a laissé des miettes à nos adversaires. Nous sommes rentrés avec 11 médailles d’or, 4 en argent et 2 en bronze. Tous nos 17 boxeurs ont été médaillés. Donc, cela veut dire qu’on partait aux Championnats d’Afrique de Maputo pour confirmer notre leadership».
«Actuellement, on a brisé le rêve de toute une génération, les jeunes sont complètement découragés et, pour 27 millions, on les retient au Sénégal», précise Malick Niang.
Et de lorgner un peu sur ce qui se passe du côté du football. «Au même moment, le football réclame 8 milliards pour se rendre à la Coupe du monde 2022. On ne demande pas beaucoup, c’est juste la restauration, l’équipement, les billets pour 27 millions. Les compétitions internationales sont prises en charge par le ministère des Sports. On avait déposé nos demandes depuis le 5 août et le ministre avait promis de prendre tout en charge. On a financé nos regroupements, nourri l’espoir chez les jeunes. Vous ne pouvez pas imaginer leur amertume, c’est dur! Aujourd’hui, si on ne part pas d’ici (ce) vendredi, ils vont tous rentrer chez eux. Certains vont jusqu’à Louga. Qu’est-ce qu’ils vont dire à leurs familles, alors qu’ils étaient censés partir à Maputo ?», s’interroge-t-il.