CAN handball 2021 : Après l’échec des Lionnes : Seydou Diouf promet «une évaluation totale et sans complaisance»

C’est le temps des regrets dans le camp sénégalais suite à l’élimination des Lionnes de la Can de handball. Déçu, le président de la Fédération, Seydou Diouf, promet une évaluation «sans complaisance». Une réaction recueillie avant la démission du coach, Fred Bougeant, jeudi soir.
Seydou Diouf, président de la Fédération sénégalaise de handball (Fshb), n’a pu cacher sa déception de voir les Lionnes ne pas atteindre leur ambition qui était de se requalifier au championnat du monde. Espérant jouer la finale de la Can 2021 organisée au Cameroun, la sélection sénégalaise n’a pas réussi à aller au bout. Freinée qu’elle a été en quart de finale par le Congo Brazzaville qui l’a éliminée (20-21) à la surprise générale. Le Sénégal se retrouve tout de même à la 5ème place au classement général suite à sa victoire sur le Nigeria et la Rd Congo.
«Les résultats de cette Can sont mitigés parce que nous étions venus avec l’ambition de nous requalifier à la Coupe du monde. Cet objectif, bien entendu, n’a pas été atteint. Forcément, on peut parler d’échec sur cette campagne-là après ce que nous avons vécu à Brazzaville en 2018 et à Luanda en 2016», confie le président de la Fshb au micro de la cellule de communication.
«Mais ainsi va le sport», tempère Seydou Diouf qui rend hommage à Doungou Camara et à ses coéquipières. «Le sort en a décidé ainsi. Il faut prendre cette élimination avec philosophie», indique celui qui promet qu’«une évaluation totale et sans complaisance» sera faite par rapport à cette élimination prématurée des vice-championnes d’Afrique en quart de finale afin de pouvoir «repartir de l’avant».
«A la fin, les filles ont laissé une très bonne image en gagnant leur deux derniers match contre le Nigeria et la grande Rd Congo qui a fini d’écrire ses pages de noblesse sur le handball continental», argumente le patron de la «petite balle» au Sénégal qui dit «retenir surtout ce qui est positif».
Tout en rappelant qu’il faudra savoir «tirer tous les enseignements de ce qui s’est passé à Yaoundé pour se projeter très rapidement sur le futur», M. Diouf de reconnaître que «certaines joueuses nous ont valu énormément de satisfaction. Il faut les encourager à continuer le travail. Les grandes équipes, il peut arriver qu’elles trébuchent sur leur parcours. Nous avons aujourd’hui trébuché à Yaoundé, mais nous gardons le meilleur de cette compétition.
C’est que techniquement, tactiquement, du point de vue de la qualité intrinsèque de nos joueuses, je pense que le Sénégal avait sa place pour une qualification au championnat du monde. Et c’est à ce niveau qu’il faut situer les regrets», selon M. Diouf. Qui a déjà les yeux rivés sur la prochaine Can que le Sénégal organise en décembre 2022. Comptant sur cette compétition pour se relever de la débâcle de Yaoundé, le président de la Fshb donne des pistes consistant à mettre en place «un nouveau dispositif» pour que l’équipe soit renforcée par d’autres joueuses.
«L’option que nous avons prise avec Fred Bougeant c’était à la fois de garder une équipe assez stable par rapport aux compétitions antérieures, mais de prendre en compte le fait que nous devons organiser la Can en 2022. Et qu’il fallait mettre une dose de jeunesse dans le groupe qui arrivait», ajoute le président de la Fshb qui s’exprimait avant la démission de son coach, Fred Bougeant, jeudi soir via Facebook.
Enfin, Seydou Diouf n’a pas manqué de remercier le 12ème Gaïndé de Yaoundé, la communauté sénégalaise et l’ambassade du Sénégal au Cameroun pour leur soutien ainsi que le ministre des Sports. Avant de se projeter sur la prochaine Can que Dakar accueille en 2022. «Il y a espoir en 2022 chez nous si on continue de se renforcer et de travailler», se montre-t-il optimiste.