Lancer un journal fut-il numérique est toujours une aventure exaltante et pleine d’inconnus tant la route semble escarpée dans le paysage médiatique sénégalais où les ambitions se bousculent. Chacun voulant conquérir un public en se montrant plus original et imaginatif. C’est parmi les défis qu’entend relever la jeune équipe de Mababa Sports. Il lui faut de la régularité, de la qualité et de l’impertinence.
◦ La régularité suppose que le rendez-vous fixé au public soit tenu et ne fasse l’objet de reports qui pourraient accréditer l’idée que la maturation du projet restait à achever. Il y a autant de sujets sportifs intéressants et inexplorés sur lesquels va certainement se pencher cette rédaction.
◦ La qualité est également un argument qui fonde les esprits qui ont conçu ce projet. Car ce serait peine perdue si la qualité du travail bien fait n’est pas une évidence partagée au sein de la rédaction.
◦ Enfin, l’impertinence doit être un but pour tout journaliste qui entend le rester. Loin de ce qui est convenu ou des connivences qui enferment le professionnel de l’information dans une complaisance. La précarité réelle dans le paysage médiatique d’ici ne doit pas engendrer une forme de pratique du métier en déphasage avec sa noblesse.
◦ Votre parrain, le journaliste Pape Diouf dont votre journal porte l’un de ses prénoms (Mababa) était un homme de défis qu’on ne pouvait pas prendre en défaut dans l’exercice de ce métier.
◦ Il avait un talent d’orfèvre dans l’écriture et le maniement de la langue. A cela, il ajoutait une éthique qui forçait le respect.
◦ Pensant trente-cinq ans, nous avons eu le privilège de vivre avec lui, d’échanger régulièrement des idées sur le métier et de le pratiquer même ensemble. Pape était une oasis de sincérité et de convictions qui lui ont permis de relever bien des défis. Mababa Sports ne pouvait trouver meilleur parrain. Vivement qu’il l’inspire.
Mamadou KOUME (Rubrique « Sportivement »-Mababa Sports Magazine-N°000 Juillet 2021)
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