
Située à la 150e place du classement FIFA au début de la compétition, la sélection gambienne participe pour la première fois de son histoire à la phase finale de la CAN. Une qualification décrochée en mars 2021 à la surprise générale dans l’Independence Stadium de Bakau.
Logés dans la poule F, les Scorpions ont ainsi effectués une belle entrée avec une victoire contre la Mauritanie (1-0) et un nul (1-1) contre le Mali avant de dominer la Tunisie (1-0). D’ailleurs, elle était déjà qualifiée à l’issue de son match nul contre le Mali. Ragaillardis par leurs résultats remarquables en match de poule, les hommes de Tom Sainfiet ont battu la Guinée (1-0) en huitièmes de finale. Et quel que soit l’issue de son match en quart de finale contre le Cameroun, pays organisateur, et ses prestations éventuelles pour les tours suivants, la Gambie aura réussi sa compétition.
Ceci a été rendu possible grâce un travail acharné effectué par l’actuelle équipe dirigeante du football. L’élection de Lamin Kaba Bajo à la tête de la fédération en 2014 a donné du souffle nouveau au football gambien en boostant les moyens logistiques, financiers et techniques. Et l’arrivée de Tom Sainfiet en est la preuve. Le technicien Flamand, âgé de 48 ans, est rompu aux missions délicates. Il a déjà entraîné le Yémen, le Bangladesh, le Malawi, l’Ethiopie ou encore la Namibie. Pour relancer la sélection gambienne, il a fait le choix de ne retenir que des joueurs évoluant à l’étranger, et principalement en Europe.
Aujourd’hui, quel que soit son parcours dans la compétition, jamais la sélection nationale n’avait été en position de percer, et ce depuis l’indépendance du petit pays anglophone enclavé dans le Sénégal en 1965. Les Scorpions n’ont été engagés qu’à six reprises dans les éliminatoires de la CAN. Faute de ressources, la fédération gambienne avait même pris l’habitude de ne pas inscrire son équipe aux qualifications ou de déclarer forfait avant les premiers matchs.
Le peuple gambien a de quoi être fier aujourd’hui de son équipe. Mais pour l’équipe dirigeante du football, la tâche reste toujours périlleuse parce qu’elle a l’obligation de rééditer ces performances et d’assurer une présence régulière de la Gambie en phase finale, notamment en 2023 en Côte d’Ivoire.
(Mababa Sports-Brèves d’Afrique et d’Ailleurs)