
Ce samedi 7 mai, la Tunisienne Ons Jabeur (10e mondiale) disputera la finale du WTA 1000 de Madrid face à l’Américaine Jessica Pegula (14e mondiale). Une première dans l’histoire du tennis arabe.
Avec Ons Jabeur, le tennis arabe a trouvé sa perle rare. Du haut de ses 27 ans, la native de Ksar Hellal est au sommet de son art et compte bien maintenir cette forme le plus longtemps possible. Ce samedi 7 mai, elle disputera la finale du WTA 1000 de Madrid (Espagne). C’est la première fois qu’une femme arabe atteint ce stade de la compétition.
Et c’est tout sauf une surprise de voir la droitière à ce niveau. Depuis plusieurs saisons, la dixième mondiale, déjà considérée comme la plus grande joueuse de tennis arabe, avance sans faire de bruit. Classée au-delà de la 200e place (251e) en 2012, la Tunisienne a intégré le top 100 en 2017, le top 50 en 2020 et le top 10 en 2021…
Un seul titre en simple
À l’heure d’entrer sur le court ce samedi face à Jessica Pegula (14e mondiale), la Tunisienne aura forcément de la pression. Malgré une régularité au plus haut niveau, Ons Jabeur n’a remporté qu’un seul titre pour quatre défaites en simple. C’était à Birmingham (WTA 250) l’an passé face à la Russe Daria Kasatkina (7-5, 6-4). Presque une anomalie. En s’imposant à Madrid, son statut changerait radicalement. Surtout, elle se positionnerait encore plus comme outsider lors du prochain Roland-Garros.
Porte d’Auteuil, la Tunisienne a d’ailleurs ses marques puisqu’elle s’était adjugée le sacre dans la catégorie junior en 2011 face à la Française Caroline Garcia. Quart de finaliste en Australie en 2020 et à Wimbledon en 2021, Ons Jabeur et son fameux bandeau a les arguments pour accrocher un bien meilleur résultat en Grand Chelem cette année.
Et pourquoi pas à Paris où son meilleur résultat est un huitième de finale (2020, 2021) ? La native de Ksar Hellal au revers à deux mains surpuissant est aussi à l’aise sur gazon que sur la terre battue. Son jeu puissant fait de sérieux dégâts sur la terre espagnole cette semaine.
Face à Jessica Pegula, elle aussi novice à ce stade de la compétition, nul doute que sa motivation sera décuplée. Celle qui ne cesse de clamer sa fierté et son profond attachement à ses origines tunisiennes, veut continuer de marquer l’histoire du tennis. Son prochain objectif ? Devenir numéro une mondiale. Le sacre à Madrid est la première étape dans sa quête de gloire.